Quel enchantement, nous avons vécu ce dimanche-là au Casino de Paris avec pas moins de quarante-cinq danseurs-euses-  évoluant majestueusement sur le plateau et trente-cinq musiciens d’un formidable orchestre dirigé par Normundis Vaicis, jouant en live pour notre plus grande joie.

Le prestigieux International Festival Ballet-ex Saint Petersbourg Festival Ballet, renommé ainsi du fait du positionnement des artistes contre la guerre russo-ukrainienne – nous éblouit par ses talents. Qui ne connait pas l’œuvre de Piotr Illich Tchaïkovski composé entre 1875 et 1876 sur un livret écrit en 1875 par Vladimir Begitchev ? Évoquons alors cette œuvre issue de contes populaires allemands réunissant quatre actes : le prince Siegfried doit choisir sa fiancée lors d’un bal donné en l’honneur de son anniversaire. Voulant trouver celle-ci par amour, contrarié par cette obligation, dans la nuit, le prince part dans la forêt chasser avec son arbalète. Il suit un ensemble de cygnes blancs et en vise un pour le tuer mais c’est alors qu’il a la vision d’une belle femme cygne du nom de princesse cygne Odette. Elle lui dit qu’elle est victime du sortilège d’un sorcier où le jour, elle est transformée en cygne et la nuit, elle redevient une jeune femme. Seul un amour pur saura la délivrer de ce mauvais sort. Épris par la beauté et la grâce de celle-ci, le jeune prince jure de conjurer celui-ci et de la choisir pour épouse. Mais de dures épreuves l’attendent pour y parvenir… 

La magie, la grâce, l’harmonie sont au rendez-vous dans cette chorégraphie d’Alexei Bogutskyi, liant la rigueur du ballet classique et des influences de celui contemporain pour un résultat magistral. Les costumes, la scénographie, les lumières, tous ces éléments contribuent à transporter au royaume de nos souvenirs d’enfants. Dans la salle, petis et grands sont émerveillés par la beauté chorégraphique et dramaturgique, par les talents des solistes évoluant sur la scène. La ballerine et coach du ballet Elizaveta Bogutsaia, incarnant la princesse Odette est ainsi parfaite : on est éblouis par la pureté et par la beauté de ses évolutions pareilles au gracieux cygne qu’elle symbolise. Il en est de même pour le prince Siegfried, à la technique et à la force irréprochables. Le sorcier est tout aussi remarquable dans ses prestations. Citons un coup de coeur aussi pour le personnage du bouffon qui a enflammé le public amenant des rires aussi avec ses facéties . Tableau par tableau, ces artistes de haute volée nous enchantent : citons donc ces autres principaux danseurs-seuses- dont Lorenzo Lodi, Anastasiia Milachenko,Mikhail TKachuk, Nikita Moskalets Le corps de ballet en ordre irréprochable, évolue sous nos yeux avec une incroyable légèreté, le sourire toujours aux lèvres, étincelants de lumière. C’est à tel point qu’on en oublie les années de travail et de rigueur, la difficulté rencontrée pour atteindre la maîtrise et la perfection nécessaires face aux exigences de cette chorégraphie. 

Bravo encore à cette merveilleuse troupe au talent inégalable et messager d’une paix appelée de leur voeu, des danseurs de nationalité russe et ukrainienne en faisant aussi partie. On leur souhaite à tous de vivre une magnifique tournée en France, en Europe et dans le monde. Guettez leur passage surtout, sachant aussi qu’ils nous reviendront du 20 au 23 février pour notre plus grand bonheur.

Safia Bouadan

Distribution artistique :
La troupe de l’International Festival Ballet et les musiciens du Festival Orchestra